Fin de l'occupation... Nous sommes maintenant au 14 rue Baudelique dans le 18eme à Paris.
Site du Ministère

Occupation de la Bourse du travail

Coordination 75 des sans-papiers (CSP75)

Tous les mercredi et vendredi, une manifestation au départ de la Bourse du travail en direction de la Préfecture de Police est organisée.

Venez soutenir les travailleurs sans-papiers isolés de la Bourse du travail !

COMPTE-RENDU DE L’AUDIENCE ACCORDEE PAR LE CABINET DU MINISTRE BESSON AU MINISTERE DE LA REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Mardi, 17 Novembre 2009 17:33

Le samedi 10 octobre dernier, « Le Ministère de la Régularisation Globale de Tous les Sans-Papiers » a appelé à une importante manifestation pour demander la régularisation de tous les sans-papiers. Le cortège, composé de plus de 10.000 personnes en majorité sans-papiers, noires, africains, maghrébins, turcs et soutiens, est parti du nouveau quartier général du « Ministère » 14, rue Baudelique dans le 18 arrondissement de Paris. Quelques minutes après le départ de la manifestation, le Ministère de l’Identité Nationale a fait savoir qu’il était prêt à recevoir une délégation de 6 personnes pour écouter les revendications des sans-papiers. La délégation est passée à 10 personnes après négociation. En tête du Cortège, le Président du CRAN, Patrick Lozès, Monsieur Pascal Julien, Elu vert du 18ème avec son écharpe, Cissoko Ansoumane, porte-parole,...

A 16H00, 10 délégués des différents Collectifs ont été reçus au ministère de l’identité nationale.
Etaient présents côté CSP : Monsieur Pascal Julien, Adjoint au maire 18ème arrondissement de Paris, CSP Turque et Kurde, CSP17, ALIF (GASSAMA), ALIF (GITUNE), CGT Nettoiement, CNCSP et CSP59, CSP ST PAUL (NANTERRE), CSP93, Porte-parole du Ministère, une représentante des SOUTIENS.
Côté Ministère de l’Identité : Monsieur Yann DROUET, Chef adjoint de cabinet, Monsieur Etienne STOCK, Conseiller chargé de l’entrée et du séjour des étrangers et Monsieur Philippe DUBOSQ, Conseiller budgétaire.

Prenant la parole, Monsieur DROUET a commencé par dire : « Le Ministre nous a demandé de vous recevoir pour vous écouter. On ne donnera aucune réponse, ni individuelle ni collective ».
Avant de formuler les revendications des collectifs, le porte-parole du Ministère de la Régularisation de tous les sans-papiers a d’abord fait remarquer que le Ministère, en la personne de Monsieur STOCK, n’avait pas tenu sa promesse d’organiser une tripartie entre la Préfecture – la CGT et la CSP75 pour mettre fin à la situation de crise du Boulevard du Temple.

Il a ensuite proposé deux types de revendications pour sortir de la crise :
Les revendications immédiates :
- la résorption des 300 dossiers du Boulevard du Temple
- un calendrier pour l’examen bienveillant des 1810 dossiers des 2500 personnes actuellement installées rue Baudelique.
- la fin des rafles, de la chasse aux sans-papiers
- le droit pour tous les collectifs des sans-papiers à présenter et à défendre les dossiers des sans-papiers en Préfecture argument contre argument.
- Dans les revendications prioritaires de régularisation, la demande du CSP Saint Paul de Nanterre doit être prise en compte. Sur les 50 dossiers, 40 ont été régularisés, les 18 restants doivent pouvoir bénéficier du principe d’égalité de traitement. La demande du Collectif du Val de Marne qui attend depuis décembre doit également être satisfait. Tous les Collectif se plaignent de l’arbitraire préfectoral où l’examen des dossiers ne repose sur aucun critère objectif.

Les revendications fondamentales :
- l’édiction d’une circulaire avec des critères prenant en compte la situation réelle des travailleurs sans-papiers en vue de leur régularisation.
- la suppression de toutes les lois racistes
- et la régularisation de tous les sans-papiers.
- l’arrêt des expulsions

Le délégué de la Coordination Nationale des Sans-papiers a insisté pour que cette rencontre ne soit pas une rencontre de plus. L’Etat doit avoir pour interlocuteurs les représentants légitimes des travailleurs sans-papiers. D’une part, La CNSP considère comme discriminatoire et fondamentalement raciste la pratique maintenant répandue qui amène les préfectures à ne recevoir que des organisations des Français pour la défense des dossiers des sans-papiers. D’autre part, on constate de plus en plus qu’en ce qui concerne les étrangers et en particulier les sans-papiers, certains représentants de l’Etat, se permettent de faire des promesses pour gagner du temps parce qu’ils sont conscients qu’ils ne respectent pas. Ces attitudes qui rappellent les statuts dans lesquels étaient assignés les indigènes des colonies et le traitement réservé aux étrangers au pays des droits de l’homme ternissent encore davantage l’image de la France qui reste une super-puissance dans les pays d’origine des étrangers. On se rappelle de l’accueil que les Gabonais avaient réservé au Président de la République lors des obsèques du dictateur Gabonais Omar BONGO. La Coordination Nationale des Sans Papiers condamne, comme scandaleuse et indigne, l’idée du Ministère de l’identité nationale, soufflée par un idéologue du Font National pour permettre au candidat Sarkozy de capter l’électorat de Jean Marie LE PEN. De même, l’ignominieuse petite phrase du Ministre de l’Intérieur démontre qu’il s’agit ici d’un racisme d’Etat. Pour toutes ces raisons, la CNSP estime que les revendications du Ministère de la Régularisation des Tous les Sans-papiers sont légitimes et doivent donc être pleinement prises en compte. La non prise en compte de ces revendications conduirait, tout comme à France Télécoms à la radicalisation des luttes dommageable pour tout le monde.

Le délégué de la CGT/Nettoiement est revenu sur le respect de la parole donné, les portes des préfectures qui sont fermées aux représentants légitimes des sans-papiers, l’esclavage dans lequel sont assignés les travailleurs sans-papiers dans des entreprises qui délocalisent sur place. Tout cela, conclut-il, démontre que la régularisation des sans papiers est la seule solution valable.


REPONSE DES REPRESANTANT DU MINISTRE
Monsieur STOCK : « Pour éviter qu’il ait doute, je voudrais apporter la précision suivante : il est vrai que j’avais promis d’organiser cette tripartite. A l’époque, vous étiez à la Bourse du Travail et les choses se sont passées très vite entre la Préfecture et vous. Devant l’évolution de la situation que j’avais estimée positive, j’ai considéré que mon intervention n’avait plus d’objet. Je ne suis pas habitué proférer des promesses en l’air et de ne pas les tenir.


Nous appliquons les lois de la République. Le code d’entrée et de séjours des étrangers est un ensemble de textes appliqués partout en France. La porte d’entrée normale, c’est la préfecture du lieu de résidence. Le ministère a délégation dans le cadre du dialogue mais les dossiers ne sont pas instruits ici mais dans les préfectures. Les préfectures ont les mêmes consignes et les mêmes circulaires. La France régularise, elle naturalise. Elle vient d’ailleurs d’être reconnue comme le premier pays d’Europe qui accueille les demandeurs d’asile. On ne peut pas comparer la France à l’Italie. Ce pays n’avait pas régularisé depuis longtemps. Une des circulaires instruit les préfets sur le dialogue qu’ils doivent avoir avec les responsables des collectifs des sans-papiers. Nous traitons au cas par cas, je ne dis pas ça pour opposer un refus à votre revendication... Les portes ne sont pas fermées. Les préfectures sont là pour la régularisation par le travail... lorsque les personnes présentent une promesse d’embauche ou un contrat de travail... Le Ministère de l’identité Nationale est un Ministère de respect des étrangers. C’est pour cette raison que le Ministre a saisi la justice dans l’affaire contre l’entreprise VIGIMARQUE (sous-traitant de la SNCF) dans laquelle les sans-papiers qui travaillaient d’une manière non déclarée, étaient traités comme des esclaves. Il n’y a pas en France des employeurs au dessus de la loi. »

Saisissant la balle au bon le porte parole d’ALIF, Alternative Ile de France, GASSAMA MADY, a signalé le cas de NDIAYE DJIME, membre du collectif de nationalité malienne interpellé dans le IIIème arrondissement au cours d’un contrôle et dont l’expulsion était prévue le 15 octobre 2009. NDIAYE DJIME séjourne sur le territoire de la République depuis 21 ans. Depuis 7 ans, il travaillait pour le compte d’une agence intérim qui lui a établi un contrat de travail en vue de la régularisation. NDIAYE DJIME remplissait donc tous les critères de régularisation. La Coordination nationale des Sans-papiers et s’ensemble des collectifs ont demandé au Ministère la libération suivie de la régularisation de NDIAYE DJIME conformément aux critères de régularisation qu’il remplit pleinement.

Monsieur Etienne STOCK, conseiller chargé de l’entrée et du séjour des étrangers au Ministère de l’Immigration a immédiatement invité le porte-parole d’ALIF, dès lundi 12 octobre au Ministère de l’Identité Nationale pour un règlement bienveillant de cette situation. Le dimanche 11 octobre NDIAYE DJIME était extrait du Centre de Rétention Administratif de Mesnil Amelot et expulsé vers le Mali.

La CNSP ne peut s’empêcher de dénoncer la supercherie et le dédain avec lesquels les représentants du pays berceau des Droits de l’Homme traitent … «  les Auvergnats ». Il suffisait en effet d’un coup de fil du Conseiller chargé de l’entrée et du séjour des étrangers au CRA pour surseoir l’expulsion en attendant le réexamen du dossier de NDIAYE DJIME. La CNSP tient le Ministère pour seul responsable de cette expulsion injuste et demande en conséquence réparation. Les Collectifs maintiennent DIAYE DJIME sur la liste prioritaire des travailleurs sans-papiers devant bénéficier d’une régularisation et prennent Monsieur le Conseiller STOCK au mot. « Puisqu’il n’est pas habitué à proférer des promesses en l’air et à ne pas les tenir », Monsieur le Conseiller devra tenir parole et réparer l’injustice faite à NDIAYE DJIME. La Coordination Nationale des Sans-papiers et l’ensemble des Collectifs des Sans-papiers demandent à Monsieur STOCK de réparer cette injustice comme gage de réparation et de RESPECT du Ministère pour les Etrangers ainsi qu’il l’avait lui-même dit.

Revenant sur l’audience, le Chef de cabinet adjoint de Monsieur BESSON a déclaré que le Ministre est conscient de la situation dramatique que vivent les travailleurs sans-papiers, notamment ceux qui sont victimes d’esclavage de part de certains employeurs. Il a rappelé qu’il existe une circulaire invitant les préfets au dialogue dans les départements. Il faut que le dialogue soit rétabli et tous les dossiers doivent pouvoir être examinés. « Encore une fois, a-t-il répété, la France est en Europe la première terre d’asile et je ne peux partager à titre personnel le raccourci qui tend à attribuer les idées du Front National au gouvernement ».

Du côté des collectifs, la délégation a fait sienne la conclusion de Pascal Julien, Elu vert, qui a dit aux représentants du Ministre :

« Beaucoup de promesses ont été faites, nous considérerons que la rencontre d’aujourd’hui est positive au regard des réponses que nous recevrons du Ministre. Dans cette perspective, nous proposons de nous revoir pour faire le point sur toutes les questions que nous avons abordées, vers la fin octobre début novembre. »

Mis à jour ( Mercredi, 24 Mars 2010 14:26 )
 
Appel de la Coordination 75 Aux Collectifs des sans papiers et aux Mouvements de sans papiers ! PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Lundi, 03 Août 2009 15:26

Appel de la Coordination 75 Aux Collectifs des sans papiers et aux Mouvements de sans papiers !

À l'Elargissement de l'Occupation du local 14 rue Baudelique Paris 18ème !


CNSP, 9ème Collectif, CSP 12 , 3ème CSP, CSP Marseille 13, CSP Avignon, CSP Angoulême, CSP Rouen, CSP Strasbourg, Coord Rhône 69, CSP 59, les CSP d'ALIF, Coord 93, CSP Montreuil, CSP 91, CSP 95, CSP 78, Les exilés de Paris 10ème , Multitude, Sun sans papiers, CSP Turques, CSP Kabyle,CSP 17ème, CSP 20ème, aux CSP n’ont désignés ci-dessus  et à tous les sans papiers.

La Coord 75 appelle à une Réunion unitaire avec les CSP  afin d'élargir la lutte à partir de l'Occupation du local situé au n° 14 Rue Baudelique à Paris.

Ce lieu a été Baptisé : «Ministère de la Régularisation Globale des sans Papiers »
Comme en 1996  et en  2002 le moment est venu de construire ensemble notre lutte et créer en la circonstance un véritable Rapport de force afin de faire part de notre situation au Président de la République Française, que nous sans papiers, d'hier et d'aujourd'hui, « Nous ne seront pas les nouveaux esclaves du 3ème Millénaire. »

Notre unité est la seule condition afin d’exiger de ce pays berceau des droits de l’homme,  de prendre cette  décision courageuse celle de la  Régularisation Globale de tous les sans papiers,
-Parce qu’elle : « Est Juste, nécessaire, utile, et Humaine »

Les sans papiers font partie de cette population du sous sol sans aucun droit, pourtant cette population participe pleinement à la construction au développement de ce pays dans tous les secteurs y compris celui de l’Etat. Les sans papiers sont loin d’être inutiles la preuve !  On peut gagner :
-l’électorat de l’extrême droite en les expulsant,  « Utiles donc pour gagner des élections. »
-Enormément de pognon en les utilisant comme Main d’œuvre bon marché au Noir,« Utiles donc pour le patronat.! »

« C’est tout Bénef pour le Politique et le Medef. »

N’est ce pas, que « les hommes naissent libres et égaux en droit »
Alors camarades délégués des CSP et du mouvement des sans papiers, retrouvons nous rapidement  
Le Samedi 8er Août 2009 à 14 h au n° 14 de la rue Baudelique Paris 18ème Métro : Simplon ou Jules Joffrin (ligne 4 et 12)

Afin de passer à l’offensive, notre arme c’est notre Unité avec notre détermination, ensemble nous ferons changer les choses à tous les points de vus et à tous les niveaux.La Coord 75 compte sur votre présence, car il est Urgent  de reconstruire note Unité sans faille et de reconquérir  le terrain de la lutte que nous avons perdu depuis un bon moment.  Vive notre Unité, Vive notre Lutte.

Fait à Paris le samedi 1er Août 2009

Au Ministère de la Régularisation Globale de Tous les sans papiersLa Coord 75

Mis à jour ( Mercredi, 24 Mars 2010 14:35 )
 
Appel au rassemblement PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Mercredi, 15 Juillet 2009 21:52

La CSP 75

  • dans la situation où se trouvent les sans-papiers expulsés de la Bourse du travail, campant sur le trottoir du Boulevard du Temple,
  • vu la proposition faite le 9 juillet par la préfecture au nom du ministère de l’immigration, à savoir : l’examen, dans un délai très court, d’une première tranche de 300 dossiers en vue de leurs régularisations, puis, tout de suite après, l’examen des dossiers restants,
  • ayant pris la décision, suite à cette proposition, de quitter le trottoir du boulevard du Temple dans le calme et dans les meilleures conditions,

APPELLE

 toutes les associations, organisations syndicales et politiques, tous les soutiens et personnes de bonne volonté à un rassemblement de soutien aux sans-papiers place du Châtelet, vendredi 17 juillet à 14 heures pour demander la régularisation de tous les sans-papiers expulsés de la Bourse du travail et de tous les sans-papiers de France.

Mis à jour ( Mercredi, 24 Mars 2010 14:39 )
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CSP 75 PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Mardi, 30 Juin 2009 08:06
  Après l’évacuation de la Bourse du travail par la force, le 24 juin, l’UD-CGT de Paris a fait sortir, le 25, un communiqué de presse mensonger, visant à faire passer les victimes et blessés (femmes et enfants d’abord) de cette action comme des violents, et les nervis du commando paramilitaire de son service d’ordre comme des espèces d’anges de la non-violence.

  Après avoir avoué ce fait indéniable que « les organisations syndicales CGT de Paris ont effectivement procédé à l’évacuation de la Bourse du travail », ce fait est ainsi minimisé et déformé : « Dès le début, nous avons proposé à la trentaine de sans papiers présents de sortir. Une dizaine d’entre eux l’ont fait de plein gré. Immédiatement, la vingtaine restante s’est emparée de tout ce qu’elle avait sous la main pour le jeter violemment sur les militants de la CGT », et-cetera.

  Tout cela est faux. Nous sommes en train de recueillir les témoignages directs de cette journée et une partie du prochain numéro de notre journal y sera consacrée. Bornons-nous à dire ici que, depuis plusieurs jours, l’évacuation était dans l’air. Des menaces ouvertes nous avaient été faites par des responsables CGT (et notamment par le maître des basses œuvres Raymond Chauveau), et l’alerte nous avait été donnée même par des cégétistes amis : cette fois-ci ce n’étaient plus des rumeurs, l’évacuation allait vraiment se faire.

  Pour cela, le matin du 24, un mercredi, jour de notre manifestation hebdomadaire, nous avons pris deux décisions.

  D’abord, que la manifestation devait avoir lieu. L’avis de beaucoup était qu’il fallait rester à la Bourse pour défendre l’occupation, mais l’argument qui l’a emporté fut celui-ci : si le service d’ordre CGT se présentait avec, en face, un nombre important de sans-papiers, qui pouvait garantir qu’il n’y aurait pas d’affrontements graves, des blessés, voire pire ?

  Ensuite, que Sissoko, notre coordinateur, bien connu de tout le monde à la CGT, contrairement à toutes les manifestations précédentes, ne participerait pas à celle-là. Sa présence à la Bourse permettrait, si besoin, des pourparlers afin d’éviter toute violence de part et d’autre.

  Nous avions pris toutes nos précautions pour que, le cas échéant, cela se passe d’une manière pacifique. Ce que nous n’avions pas prévu, c’est la détermination préalable de la CGT de procéder à une action par surprise totale et d’une telle violence. Toute notre expérience étant que même les CRS, même les gendarmes viennent parlementer, au préalable, avec les responsables, nous ne nous attendions pas à ce que la CGT ne fasse pas de même.

  Il est faux qu’une dizaine d’entre nous sont sortis « de plein gré ». Nous avions réparti nos camarades restés sur place, dans la cour, dans la grande salle, dans les étages, et une dizaine au dehors, devant l’entrée de la rue Charlot. Le commando du service d’ordre qui nous a gazés avant même que nous réalisions ce qui se passait, a fait irruption par la première porte à gauche passé le portail d’entrée, la porte qui donne accès aux bureaux que nous n’avons jamais occupés.

  Ce commando était caché à l’intérieur de la Bourse, dans ces bureaux. Un de nos délégués qui se tenait dans le hall a été plaqué contre le mur, immobilisé, nos camarades qui étaient au dehors n’ont pu qu’y rester, coupés sur-le-champ de ceux à l’intérieur.

  Il est dit : « Nos militants ont reculé, attendu que les choses se calment et ont refoulé sans violence les sans papiers dans la grande salle ouverte sur le boulevard du Temple. Dans les minutes qui ont suivi, plusieurs sans papiers ont démonté des bancs sur la voie publique et cassé des vitres du bâtiment. »

  Faux ! Voilà qu’on essaie même de nous faire passer pour des casseurs !

  Les sans-papiers ont certes reculé dans la grande salle, mais pour fuir les gaz et y transporter les personnes évanouies et blessées. L’accès du boulevard était contrôlé par nous ; nous sommes certes sortis nous procurer les planches des bancs, mais pour barricader les portes donnant accès, de la cour, à la grande salle, parce que le commando des gazeurs, après avoir nettoyé la cour, continuait en envoyant les gaz vers l’intérieur par les couloirs qui portent à cette salle.

  À noter que c’est justement ce barricadage qui a empêché l’affrontement direct avec nos camarades qui se trouvaient à l’intérieur, donc des conséquences encore plus graves.

  Il est dit : « Il n’y a eu aucun blessé… il n’y avait aucun enfant dans la Bourse et, seules, 2 femmes y étaient présentes. La police n’est pas intervenue à l’intérieur de la Bourse du travail. »

  Faux ! Voici les chiffres à la suite de cette action menée dans la cour intérieure de la Bourse. Huit de nos camarades hospitalisés. Dix évanouis. Cinq blessés légers.

  Ce ne sont là que ceux qui ont eu besoin d’être soignés par les hôpitaux publics ou les urgences des pompiers. Des chiffres documentés, face aux affirmations mensongères de la CGT. Parmi ces 23 personnes, cinq femmes et un enfant.

  Concernant les circonstances de la présence et du rôle de la police « à l’intérieur de la Bourse », nous en avons déjà parlé dans notre communiqué précédent du 25 juin, auquel nous renvoyons.

  Affaire à suivre… 

  Paris, 27 juin 2009 CSP75
 
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CSP 75 PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Mardi, 30 Juin 2009 08:06

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après l’évacuation de la Bourse du travail par la force, le 24 juin, l’UD-CGT de Paris a fait sortir, le 25, un communiqué de presse mensonger, visant à faire passer les victimes et blessés (femmes et enfants d’abord) de cette action comme des violents, et les nervis du commando paramilitaire de son service d’ordre comme des espèces d’anges de la non-violence.

  Après avoir avoué ce fait indéniable que « les organisations syndicales CGT de Paris ont effectivement procédé à l’évacuation de la Bourse du travail », ce fait est ainsi minimisé et déformé : « Dès le début, nous avons proposé à la trentaine de sans papiers présents de sortir. Une dizaine d’entre eux l’ont fait de plein gré. Immédiatement, la vingtaine restante s’est emparée de tout ce qu’elle avait sous la main pour le jeter violemment sur les militants de la CGT », et-cetera.

  Tout cela est faux. Nous sommes en train de recueillir les témoignages directs de cette journée et une partie du prochain numéro de notre journal y sera consacrée. Bornons-nous à dire ici que, depuis plusieurs jours, l’évacuation était dans l’air. Des menaces ouvertes nous avaient été faites par des responsables CGT (et notamment par le maître des basses œuvres Raymond Chauveau), et l’alerte nous avait été donnée même par des cégétistes amis : cette fois-ci ce n’étaient plus des rumeurs, l’évacuation allait vraiment se faire.

  Pour cela, le matin du 24, un mercredi, jour de notre manifestation hebdomadaire, nous avons pris deux décisions.

  D’abord, que la manifestation devait avoir lieu. L’avis de beaucoup était qu’il fallait rester à la Bourse pour défendre l’occupation, mais l’argument qui l’a emporté fut celui-ci : si le service d’ordre CGT se présentait avec, en face, un nombre important de sans-papiers, qui pouvait garantir qu’il n’y aurait pas d’affrontements graves, des blessés, voire pire ?

  Ensuite, que Sissoko, notre coordinateur, bien connu de tout le monde à la CGT, contrairement à toutes les manifestations précédentes, ne participerait pas à celle-là. Sa présence à la Bourse permettrait, si besoin, des pourparlers afin d’éviter toute violence de part et d’autre.

  Nous avions pris toutes nos précautions pour que, le cas échéant, cela se passe d’une manière pacifique. Ce que nous n’avions pas prévu, c’est la détermination préalable de la CGT de procéder à une action par surprise totale et d’une telle violence. Toute notre expérience étant que même les CRS, même les gendarmes viennent parlementer, au préalable, avec les responsables, nous ne nous attendions pas à ce que la CGT ne fasse pas de même.

  Il est faux qu’une dizaine d’entre nous sont sortis « de plein gré ». Nous avions réparti nos camarades restés sur place, dans la cour, dans la grande salle, dans les étages, et une dizaine au dehors, devant l’entrée de la rue Charlot. Le commando du service d’ordre qui nous a gazés avant même que nous réalisions ce qui se passait, a fait irruption par la première porte à gauche passé le portail d’entrée, la porte qui donne accès aux bureaux que nous n’avons jamais occupés.

  Ce commando était caché à l’intérieur de la Bourse, dans ces bureaux. Un de nos délégués qui se tenait dans le hall a été plaqué contre le mur, immobilisé, nos camarades qui étaient au dehors n’ont pu qu’y rester, coupés sur-le-champ de ceux à l’intérieur.

  Il est dit : « Nos militants ont reculé, attendu que les choses se calment et ont refoulé sans violence les sans papiers dans la grande salle ouverte sur le boulevard du Temple. Dans les minutes qui ont suivi, plusieurs sans papiers ont démonté des bancs sur la voie publique et cassé des vitres du bâtiment. »

  Faux ! Voilà qu’on essaie même de nous faire passer pour des casseurs !

  Les sans-papiers ont certes reculé dans la grande salle, mais pour fuir les gaz et y transporter les personnes évanouies et blessées. L’accès du boulevard était contrôlé par nous ; nous sommes certes sortis nous procurer les planches des bancs, mais pour barricader les portes donnant accès, de la cour, à la grande salle, parce que le commando des gazeurs, après avoir nettoyé la cour, continuait en envoyant les gaz vers l’intérieur par les couloirs qui portent à cette salle.

  À noter que c’est justement ce barricadage qui a empêché l’affrontement direct avec nos camarades qui se trouvaient à l’intérieur, donc des conséquences encore plus graves.

  Il est dit : « Il n’y a eu aucun blessé… il n’y avait aucun enfant dans la Bourse et, seules, 2 femmes y étaient présentes. La police n’est pas intervenue à l’intérieur de la Bourse du travail. »

  Faux ! Voici les chiffres à la suite de cette action menée dans la cour intérieure de la Bourse. Huit de nos camarades hospitalisés. Dix évanouis. Cinq blessés légers.

  Ce ne sont là que ceux qui ont eu besoin d’être soignés par les hôpitaux publics ou les urgences des pompiers. Des chiffres documentés, face aux affirmations mensongères de la CGT. Parmi ces 23 personnes, cinq femmes et un enfant.

  Concernant les circonstances de la présence et du rôle de la police « à l’intérieur de la Bourse », nous en avons déjà parlé dans notre communiqué précédent du 25 juin, auquel nous renvoyons.

  Affaire à suivre… 

  Paris, 27 juin 2009 CSP75

Mis à jour ( Samedi, 04 Juillet 2009 21:07 )
 
communiqué CSP 75 PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Administrator   
Mardi, 30 Juin 2009 08:18
La CSP 75 dément formellement être pour quelque chose dans la pétition datée 29-6-09 que Olivia de Resf a fait circuler et signer cet après-midi dans notre campement, boulevard du Temple. Qui, sans-papiers ou soutien, a signé cette pétition pour solidarité avec la CSP 75 doit savoir avoir mis sa signature au pied d’un texte qui ne nous a pas été soumis, et qui donc n’a pas pu avoir notre approbation. Personne n’a le droit de venir proposer aux sans-papiers, au nom de la CSP 75 ou du comité des soutiens, quelque initiative que ce soit sans avoir eu l’accord préalable et explicite de son coordinateur Sissoko Anzoumane.

Par ailleurs, faisant référence à des articles parus dans la presse, la CSP 75 rappelle que personne, à part son coordinateur ou ses délégués expressément mandatés, n’a le droit de parler en son nom. De même, personne n’a le droit de se faire le « porte-parole » du comité des soutiens, si celui-ci ne s’est pas réuni et ne l’a pas expressément mandaté. De telles méthodes, répréhensibles en tout temps, ne font qu’augmenter une confusion et des malentendus mal venus, en ce moment si délicat que nous vivons. 

Paris, 29 juin 2009 CSP 75
Mis à jour ( Samedi, 04 Juillet 2009 20:31 )
 
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