Fin de l'occupation... Nous sommes maintenant au 14 rue Baudelique dans le 18eme à Paris.
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Occupation de la Bourse du travail

Coordination 75 des sans-papiers (CSP75)

Tous les mercredi et vendredi, une manifestation au départ de la Bourse du travail en direction de la Préfecture de Police est organisée.

Venez soutenir les travailleurs sans-papiers isolés de la Bourse du travail !

Numéro 4
Numéro 4 - Où en sont les rapports avec l'intersyndicale PDF Imprimer Envoyer
Index de l'article
Numéro 4
Où en sont les rapports avec l'intersyndicale
Déclaration de l'UD CGT de Paris
La voix des sages
Ma Net : seules les femmes peuvent lutter pour les droits des femmes
Première réunion autonome des collectifs de sans-papiers
Manifestation du 30 juillet
Toutes les pages

 

Le vendredi 25 juillet, à l’initiative de la CGT, une réunion s’est tenue entre, d’un côté, les délégués de l’occupation de la Bourse du travail et, de l’autre, l’intersyndicale et les associations. Le but déclaré était de « faire le bilan » du dépôt des dossiers en préfecture.

Trois « sages » étaient aussi présents [voir article page 3] à la demande de la coordination 75.

Quelques heures avant la réunion un hors-d’œuvre a été servi aux délégués sous la forme d’une « Déclaration de l’union départementale CGT de Paris » [voir texte page 2].

Pour le “bilan”, il n’a strictement consisté qu’en une seule et insistante question posée aux déléguées : « Quand partez-vous ? ».
La CGT a argué de son entière implication dans la cause des sans-papiers et de l’efficacité – à peu près la moitié des dossiers déjà déposés en préfecture – de l’
« action unitaire » intersyndicale-associations-coordination 75, pour exiger la « libération » de la Bourse.

Une fois de plus les associations, au lieu de s’en tenir à leur rôle “médiateur” (est-ce jouer un tel rôle que de s’en prendre toujours, et avec véhémence, à une seule des parties en présence ?), ont appuyé et même renchéri sur le discours CGT de libération de la Bourse. Devant le refus des délégués, elles ont, en particulier, insisté à vouloir savoir à quel chiffre de régularisations ils se seraient enfin exécutés.

Les délégués ont répondu que si la CGT leur reprochait d’« oublier » bien des choses [voir la déclaration de l’UD-CGT], celle-ci oubliait à son tour ce simple fait : que sans l’occupation de la Bourse du travail aucun dépôt groupé de leurs dossiers n’aurait jamais été fait. Fin avril, lorsque la préfecture a renvoyé la coordination 75 à la CGT, l’UD de Paris a refusé de prendre en charge les dossiers et elle a, à son tour, renvoyé la coordination 75 à la CGT nationale. De là précisément la décision d’occuper la Bourse [voir les deux premiers articles du numéro 1 du Journal de la Bourse du travail occupée]. Avoir déposé des dossiers, cela ne veut rien dire en lui-même, le dépôt des dossiers ne revient aucunement à des régularisations.

Un tel amalgame est une erreur ou un mensonge. Pour qu’ait un sens mettre à l’ordre du jour de l’occupation la discussion sur la décision de quitter la Bourse, il faut d’abord que soient obtenues des régularisations réelles (et non des APS, par exemple). D’ailleurs, avant toute réponse là-dessus, ce qu’il faut aussi c’est de poser les bonnes questions, à commencer par les suivantes. N’est-il pas vrai que les syndicats, quant à eux, quittent les lieux d’occupation à la dernière régularisation obtenue ? Pourquoi les occupants de la Bourse en devraient-ils faire autrement ?

Finalement, les délégués ont communiqué à la réunion leur décision de tenir une manifestation de la Bourse à la préfecture chaque mercredi, et un rassemblement devant la Bourse chaque vendredi, comme moyens pour mettre la pression sur la préfecture. Ils ont invité les syndicats et les associations à y prendre part aussi, selon cet esprit « unitaire » qu’ils continuent d’afficher. Leur réponse a été négative. Avec cette belle explication que « les syndicats et les associations s’opposent aux manifestations partant de la bourse du travail qui est le lieu des travailleurs ». [Voir le compte-rendu de la réunion par la CGT sur zpajol.]

 

« En réalité », conclut Sissoko, coordinateur de la coordination 75, « un constat s’impose désormais. C’est la volonté de créer un véritable rapport de force avec la préfecture et, au-delà, avec le gouvernement – un rapport de force efficace, qui aboutisse à de véritables régularisations –, c’est cela qui fait cruellement défaut à l’intersyndicale et aux associations. »

Tout ceci, pendant que les rumeurs (et les menaces plus ou moins voilées [voir aussi la déclaration de l’UD-CGT, où par deux fois l’« invitation » est faite aux délégués pour qu’ils « assument leur responsabilité »]), tout ceci, pendant que les rumeurs d’une expulsion par la contrainte vont bon train. [NB. Au 31 juillet, 609 dossiers sont déposés. D’autres le seront dans la première semaine du mois d’août, avant la rencontre prévue pour le 7 à la préfecture.]



 
 
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