Page 4 de 6 Soutien aux travailleurs sans-papiers dans leur lutte pour la dignité ! Depuis le jeudi 3 juillet 2008, plus de 120 travailleurs sans papiers en grève occupent l’agence d’Intérim MAN BTP. Spécialisée dans le bâtiment, ce genre d’agence fournit en main d’œuvre bon marché, via des filiales « donneuses d’ordres », les groupes Bouygues, Vinci et compagnie. Cette nouvelle action se situe dans la continuité des actions initiées le 15 avril par plusieurs organisations syndicales – CGT, CNT et Union syndicale Solidaires – et par des associations de soutien. Trois mois après le début du mouvement de grève de plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers le dépôt de plus de 1 000 demandes de régularisations, dont 200 dossiers concernant des travailleurs intérimaires, peu de choses ont changé de la part du gouvernement. Non seulement les préfectures freinent la régularisation des travailleurs sans-papiers en lutte, mais elles refusent de prendre en considération le cas des travailleurs et des travailleuses isolé-es, qui ne peuvent se mettre en grève. C’est pour cela qu'il est nécessaire d’amplifier les mouvements de grève, AFIN D’OBTENIR LA RÉGULARISATION DE L’ENSEMBLE DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES SANS-PAPIERS, ET, À TERME DE TOUTES ET TOUS LES SANS-PAPIERS. Le but du gouvernement n’est pas de faire disparaître les sans papiers – le patronat en a trop besoin – mais il est de les terroriser, avec ceux qui les hébergent. Tous sont contraints d’accepter des conditions de travail et de logement scandaleuses. Pendant le temps qu’ils sont en France, les sans-papiers sont à la merci des employeurs qui les font travailler dans les travaux les plus pénibles, sans aucune protection sociale et pour une paye de misère. La régularisation des sans-papiers en France nous concerne toutes et tous : le patronat les utilise aussi pour faire pression sur les salaires et les conditions de travail dans les entreprises qui ne peuvent agiter la menace de la délocalisation. Le gouvernement et le patronat sèment la peur et développent la précarité chez les sans-papiers, femmes, enfants et jeunes lycéen(ne)s compris. Facile après pour les patrons (bâtiment, restauration, nettoyage, sécurité...) ou les marchands de sommeil d’en profiter ! LES SANS-PAPIERS TRAVAILLENT ICI, VIVENT ICI, ILS DOIVENT RESTER ICI : RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS.
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