Fin de l'occupation... Nous sommes maintenant au 14 rue Baudelique dans le 18eme à Paris.
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Occupation de la Bourse du travail

Coordination 75 des sans-papiers (CSP75)

Tous les mercredi et vendredi, une manifestation au départ de la Bourse du travail en direction de la Préfecture de Police est organisée.

Venez soutenir les travailleurs sans-papiers isolés de la Bourse du travail !

Numéro 2
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Index de l'article
Numéro 2
Dépôt des dossiers à la préfecture
Que sont devenus les rescapés de Vincennes ?
À qui profitent les sans-papiers ?
Revue de presse
Chronologie de l'occupation de la Bourse du travail
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Ce qu'on dit de nous

Le Journal du Dimanche, 3 mai 2008

« Du soutien, ils en ont besoin et continuent d'en réclamer. Mais que l'on récupère leur mouvement, ils ne le tolèreront pas. Samedi, entre 200 et 300 travailleurs sans-papiers ont occupé le siège de l'Union départementale-CGT à Paris (...). La CGT négocierait selon eux "en catimini" avec l'association Droits Devant! - à l'origine du mouvement lancé le 15 avril dernier. Depuis, des collectifs "indépendants", réunis en "coordination 75", ont apporté un millier de dossiers supplémentaires à la préfecture de Paris. Or, ils se sont vu opposer une fin de non recevoir. Ce qu'ils jugent inadmissible, étant donné que les immigrés qui postulent sont exactement dans le même cas que ceux soutenus par la CGT et Droits devant!. Ils travaillent, sont déclarés et payent des impôts, mais n'ont malgré tout pas de titre de séjour. (...) Selon Patrick Picard, secrétaire général de l'UD-CGT à Paris, il s'agit d'une malheureuse méprise. (...) Il regrette la "lourde responsabilité" de la préfecture, qui ne fait que "contribuer à l'exaspération des travailleurs". L'occupation, qui a débuté vendredi à 14h30 dans l'annexe de la Bourse du Travail, rue Charlot, se déroule néanmoins dans le calme et devrait de se prolonger tout le week-end. »

La Croix, le 22 mai

« Depuis trois semaines, des centaines d'immigrés occupent la Bourse du travail, à Paris, pour réclamer une régularisation générale. Ils n'ont pas l'intention de bouger. "Nous resterons là le temps qu'il faudra. Il faut être patient mais on a l'expérience. Cela fait douze ans qu'on se bat pour la régularisation de tous les sans-papiers", martèle Sissoko Anzoumane. (...) Selon les organisateurs, ils sont maintenant plus d'un millier à se relayer jour et nuit dans ces bâtiments situés à deux pas de la place de la République, dans le 3e arrondissement. (...) Ils ont installé des matelas dans l'amphithéâtre. Plusieurs centaines de personnes peuvent désormais y dormir. Comme le prouve la propreté des lieux, l'organisation est bien maîtrisée. (...) "Il y a deux luttes, répète Sissoko. L'une se joue dans les entreprises, où il y a suffisamment de salariés pour avoir une représentation syndicale. Et puis il y a la nôtre, qui défend la cause de tous les travailleurs isolés." »

L'Humanité, le 5 mai

« L'action coup de poing des collectifs parisiens sème le trouble. (...) Ayant le sentiment d'avoir été mise à l'écart de la grève des travailleurs sans papiers, la coordination parisienne décide de demander des comptes à ses principaux initiateurs. (...) "Dès le 17 avril, soit deux jours après le début de la grève, nous avions 300 travailleurs sans papiers prêts à rejoindre le mouvement, qui ne comptait alors que 150 grévistes. Mais la CGT a refusé alors que nos dossiers sont similaires à ceux que le syndicat a déposés dans les préfectures", précise Anzoumane Sissoko (...).
"On ne peut, au pied levé, envoyer des travailleurs sans papiers en grève alors que, souvent, ils sont isolés dans leur entreprise. Il faut les regrouper et préparer le soutien", explique la CGT, qui ne cautionne pas l'occupation de ses locaux. "Cela ne sert à rien. Nous n'avons aucun pouvoir pour régulariser", rappelle Christian Khalifa, un de ses responsables parisiens. Pour le syndicat, le principal responsable de cette opération est bien le gouvernement. "En montant cette provocation et en voulant dresser les sans-papiers les uns contre les autres, la préfecture veut casser le mouvement des grévistes qui occupent leur entreprise." (...) L'élargissement du mouvement est une possibilité que ne s'interdisent ni la CGT ni Droits devant ! Mais les résultats de l'examen des 1.000 premiers dossiers restent le point de repère. Si leur régularisation est obtenue, la brèche sera d'autant plus grande. Si le gouvernement rechigne, la grève s'amplifiera. Quoi qu'il en soit, coordination et syndicat n'ont pas d'autre choix que de travailler dans l'unité. Car devant ce dialogue de sourds, Sarkozy et Hortefeux se frottent déjà les mains.
»

Metro, le 5 mai

« Dans l'annexe de la Bourse du travail, l'ambiance est électrique. La cour intérieure du bâtiment a été investie par des familles, avec des enfants, qui campent sur place. Des matelas ont été installés sur le sol et les hommes palabrent à haute voix. Ici, chacun s'improvise porte-parole. "Je suis en grève depuis vendredi, témoigne Datt Samba, cuisinier dans un restaurant du IIe. La CGT nous a écartés des négociations. Pourtant, je suis là depuis huit ans, je gagne le Smic et je paye des impôts, comme les autres." Situation également tendue à l'étage, où des responsables de la CGT assurent une permanence discrète. "Ce collectif insinue que la CGT serait complice du gouvernement, comme si notre syndicat décidait des régularisations, s'insurge Didier Le Reste, de la Fédération nationale CGT-Cheminots. (...)" Le responsable du syndicat estime que la stratégie de la CGT pour la régularisation des sans-papiers "dérange un certain nombre de personnes" et il s'inquiète d'une éventuelle "instrumentalisation" du collectif. »

Rue89, le 6 mai

« "C'est un énorme malentendu entre les sans-papiers et la CGT, qui a décidé de faire cavalier seul alors qu'elle nous avait promis qu'on travaillerait main dans la main. Aujourd'hui, nous sommes pris entre deux feux, (...)" explique Djibril Diaby. (...) Dans la Bourse du travail, le rapport de force s'installe et plusieurs grimacent que "sans les sans-papiers, il aurait eu moins de gueule, leur défilé du 1er mai, à la télévision le soir". (...) Devant le bâtiment de la rue Charlot, une poignée de leaders cégétistes. (...) Parmi eux, Françoise Riou. Ancienne conseillère confédérale en charge du dossier des sans-papiers à la CGT, elle a démissionné de ses fonctions fin janvier (...) : "La CGT a régressé par rapport à ses ambitions de départ. On va négocier avec Hortefeux pour mille d'entre eux, et on laisse tomber les autres? C'est scandaleux!" »

Le Figaro, le 6 mai

« L'union départementale parisienne de la CGT a annoncé aujourd'hui qu'elle n'envisageait pas de faire évacuer par les forces de l'ordre ses locaux de la Bourse du travail de Paris (IIIe) occupés depuis vendredi par plusieurs centaines de sans-papiers de la Coordination 75. "Cette provocation de la préfecture a conduit des sans-papiers à se tromper de cible. La CGT regrette cette occupation car la véritable cible est Sarkozy, son gouvernement et le patronat", souligne un communiqué, qui réaffirme toutefois le refus du syndicat de déposer pour l'instant de nouveaux dossiers de régularisation. »

Libération, le 6 mai

« Aujourd'hui, les occupants des lieux ont décidé de passer l'après-midi dans la rue. "On est là pour être vus. Et puis ça fait du bien de prendre un peu l'air." Le délégué rit, le moral est bon. (...) Marylène Cahouet et Daniel Rallet font partie du collectif Uni(e)s contre une immigration jetable (UCIJ) : "Nous soutenons tous les sans-papiers. (...) Il y a eu une incompréhension avec la CGT. L'ennemi est commun: c'est Brice Hortefeux." Pour eux, le malentendu s'explique par des maladresses. "La stratégie syndicale, c'est la grève. Les sans-papiers, eux, ont plutôt l'habitude d'occuper des lieux, comme des églises, ou la Bourse." »

Les Echos, le 6 mai

« C'est l'arroseur arrosé : après avoir lancé, le 15 avril, la grève des salariés sans-papiers, la CGT voit, depuis jeudi, plusieurs centaines de sans-papiers occuper les locaux de son union départementale (UD), au centre de Paris. La coordination 75, qui regroupe quatre collectifs parisiens, l'accuse d'avoir "pris le mouvement en otage" et de l'avoir sciemment exclue des discussions avec le ministère de l'Immigration en échange, selon elle, de la bienveillance du gouvernement sur les 1.000 dossiers défendus par la CGT. (...) Prise en étau, la CGT récuse ces accusations : "Ils se trompent de cible ; la véritable cible est le gouvernement et le patronat", explique, en vain pour l'instant, l'UD de Paris. Mais si elle réaffirme son soutien à "tous" les sans-papiers, elle refuse de se laisser dicter l'approche à suivre : (...) "La priorité est l'efficacité, pas la surenchère. On observe l'attitude des préfectures sur les dossiers en cours, et ensuite, on sera mieux armé pour aider les autres salariés à monter leurs demandes individuelles", justifie la secrétaire confédérale en charge du dossier. De son côté, le ministère de l'Immigration se tient à distance. (...) Au moment où le conflit menace de reprendre et de s'engluer, le cabinet du ministre Brice Hortefeux rappelle ainsi sa "fermeté" et sa volonté de s'en tenir à des examens "au cas par cas". Et charge à la CGT de gérer les espoirs qu'elle a fait naître. »

Libération, le 6 mai 2008

« Sur les murs de la Bourse du travail rue Charlot à Paris, des photos. (...) Des hommes et des femmes, deux par deux, (...) l'un tient une pièce d'identité bien en évidence devant l'objectif (...) "Il s'agit simplement de montrer, par ces photos, que la seule différence entre ces travailleurs et les autres, c'est un bout de papier", explique le photographe Fabien Breuvart. »

Le Monde Diplomatique, Juin 2008

« Mme Francine Blanche, secrétaire confédérale à la CGT, estime que la portée du mouvement dépasse la notion d'"esclavage moderne". Les travailleurs sans papiers, explique-t-elle, sont les "délocalisés d'entreprises non délocalisables". La formulation a le mérite de souligner que les "avantages compétitifs" ne sont pas l'apanage de pays où se pratiquent des bas salaires. (...) En février dernier, une grève est organisée dans un restaurant de l'avenue de la Grande-Armée. Sept cuisiniers sont régularisés. Fin avril, le syndicat dépose mille dossiers de régularisation dans les préfectures d'Ile-de-France. Dix jours plus tard, près de cent grévistes obtiennent gain de cause. Autant dire que ce mouvement embarrasse. Non seulement la majorité, qui pensait avoir bouclé le dossier de l'immigration. Mais aussi une partie de la CGT, bousculée par la mobilisation et accusée par un collectif de sans-papiers (la Coordination 75) de n'avoir déposé "que" mille dossiers de régularisation. Car, de leur côté, les "délocalisés de l'intérieur", eux, sont déterminés.

 



 
 
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