Fin de l'occupation... Nous sommes maintenant au 14 rue Baudelique dans le 18eme à Paris.
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Occupation de la Bourse du travail

Coordination 75 des sans-papiers (CSP75)

Tous les mercredi et vendredi, une manifestation au départ de la Bourse du travail en direction de la Préfecture de Police est organisée.

Venez soutenir les travailleurs sans-papiers isolés de la Bourse du travail !

Numéro 7
Numéro 7 - La question syndicale PDF Imprimer Envoyer
Index de l'article
Numéro 7
La question syndicale
Y en a marre du colonialisme syndical !
Régularisations CGT à Paris : des chiffres bien maigres !
Courant syndicaliste révolutionnaire : amplifions les premières victoires syndicales des sans-papiers
Documents : Attaques et ripostes
Un communiqué plus un appel non paru
Question de méthode : Un poids, deux mesures
Toutes les pages

Presque six mois sont passés depuis le lancement de la première « vague » de grèves de travailleurs sans-papiers par les syndicats et notamment par la CGT. Une demi-année écoulée, les vicissitudes de la première et de la deuxième vague, puis de la troisième, la fameuse « déferlante » restée jusque-là dans les songes de quelques-uns, mais surtout l'occupation de la Bourse du travail parisienne par des travailleurs sans-papiers isolés (qui, fût-elle sans issue, aura toujours eu le mérite de faire ressortir les contradictions de fond de ce mouvement), tout cela a assez révélé les limites d'une telle « action syndicale » conçue, concertée et voulue dans toutes ses phases, par les hiérarchies confédérales tout au moins, comme un remous de vaguelettes médiatiques de surface.

Six mois après, n'est-il pas temps, pour tous les travailleurs immigrés sans-papiers, et plus particulièrement pour les sans-papiers isolés et intérimaires, d'aller de l'avant, de dépasser les illusions et crédulités du début, et de se placer résolument sur un terrain différent de celui du « colonialisme syndical » [voir article p. 2] des grandes centrales syndicales ?

Pour qui aurait encore des doutes, ils seront levés par la lecture de ce qui s'est récemment passé entre la CGT et la coordination 75 [voir les documents publiés p. 5 et 6], et par celle des déclarations de Francine Blanche, secrétaire confédérale CGT et responsable du « collectif de coordination de la lutte des salariés sans-papiers en Île de France » [voir le document interne de la CGT confédérale publié dans le numéro 26 du Quotidien des sans-papiers], qu'ont rapportées les agences de presse lors de l'occupation du restaurant parisien « La Tour d'Argent », le 17 septembre : « On [la CGT] veut arriver à une application apaisée et harmonisée de la circulaire [ministérielle] du 7 janvier. » (AFP) « Puisqu'il y a maintenant des textes votés et des circulaires, il faut arriver à une application apaisée et harmonieuse de ces dispositions pour régulariser les travailleurs sans-papiers. » (Reuters)

Il n'y a là rien de plus, rien de moins, qu'une adhésion pure et simple au critère du cas par cas dans le cadre de l'« immigration choisie », cette continuation de la politique néo-colonialiste de la France sur son propre territoire, votée et mise en forme par les circulaires du gouvernement Sarkozy et de son ministre Hortefeux. Est-ce que toute la CGT, à l'exemple d'une partie au moins de sa direction départementale de Paris, serait désormais acquise à ces positions de sa direction confédérale ?

Les collectifs de sans-papiers parisiens de la coordination 75 ne le croient pas. Et ils appellent toutes les unions départementales et locales de la CGT et les autres syndicats attentifs au sort des travailleurs sans-papiers, tous les syndiqués de base, tous les travailleurs de France, à soutenir et à élargir les luttes et les grèves de tous les sans-papiers pour leur régularisation. Mais, dans le même temps, ils dénoncent avec fermeté les atermoiements, les procrastinations sans fin, les échecs que la situation d'impuissance entretenue dans les syndicats par les centrales syndicales comporte inévitablement pour la satisfaction des justes revendications des travailleurs sans-papiers, isolés ou non.

L'heure serait-elle venue de lancer l'idée d'un syndicat indépendant des travailleurs sans-papiers ?



 
 
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